Une réflexion collective sur la dénonciation anonyme et sur ce que l’histoire nous enseigne de ce que nous sommes.
Fascinée par les archives, l’autrice et artiste franco-suisse Karelle Ménine s’est plongée dans le fonds judiciaire des Capitouls composé de centaines de milliers de sacs à procès, de petits sacs en toile, contenant des milliers de voix. Celle du peuple. Elle y a trouvé des « placards », ces accusations anonymes sur affichettes papier placardées dans la rue ou sur les portes des personnes visées. Une parole populaire séculaire, accusatrice, parfois grossière ou menaçante, très proche de ce que l’on peut lire chaque jour sur les réseaux sociaux.
Elle imagine alors un projet en deux volets : une exposition permettant de découvrir ces archives, bien commun auquel nous avons rarement accès, et dans l’espace public, sur les murs du Palais de Justice, environ 300 placards réalisés à la main par des lycéen·ne·s et des étudiant·e·s. Lors de workshops, l'artiste les a interrogés sur la question du fond et de la forme et sur le sens d'une accusation anonyme. Les placards imaginés pourront-être des dénonciations non des accusations. L'insulte devant disparaître pour laisser place à la graphie. Une réflexion collective sur la dénonciation anonyme et sur ce que l’histoire nous enseigne de ce que nous sommes.
Avec le Centre culturel suisse. On Tour à Toulouse.
Projet soutenu par Occitanie Livre & Lecture.
En partenariat avec le Palais de justice, le Conseil départemental de la Haute-Garonne – Archives départementales, les étudiant·e·s de l’isdaT et de l’école Condé et les lycéen·nes du Lycée Saint-Sernin.
Nos remerciements à Gilbert Cousteaux pour son aide précieuse.
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