Quel regard poser sur les sien·ne·s pour se raconter au monde ? Extension de son engagement au sein de la scène ballroom, Kiddy Smile transpose son expérience au sein d’un projet intime et introspectif qui explore les liens internes et les dynamiques de sa communauté.
Créé en résistance à l’exclusion d’une société normative, brimante, raciste et LGBTphobe, l’espace de la scène ballroom est un microcosme régi par ses propres codes. Au croisement d’un moment festif, de représentation scénique, de création et de compétition, la temporalité du ball cristallise les vies partagées des “houses” qui s’affrontent et se côtoient. A HOUSE SHOULD BE A HOME énonce l’idée de la house - et par extension de la scène ballroom - comme un espace immatériel où se réfugier dans l’amour et l’amitié d’une famille choisie, à l’abri du monde extérieur.
C’est au moyen de différents médiums que Kiddy Smile interroge avec tendresse les relations interpersonnelles et familiales des personnes qui l’entourent, ainsi que leur rapport à la société. Il met en lumière le contraste entre leurs existences individuelles et leurs existences collectives, tout en soulignant la dichotomie entre leur besoin d’apparaître et d'exister au sein d’un univers où la visibilité est à la fois une nécessité et un combat quotidien.
“Role model”, “amis”,” kids”, “adversaires”, “mothers and fathers” : les oeuvres nous racontent les rôles, les vécus et les relations multiples d’individus dont les destins brillent - non de leur atypicité, mais par leurs cœurs robustes et leurs âmes inventives. En filigrane, se dessine le portrait pudique de leur auteur, distillé en chacun·e d’elleux.
Une production Le Nouveau Printemps.
Une exposition pensée avec Mathilda Portoghese, commissaire indépendante.
Merci à l’indivision BELIN et au groupe BELIN PROMOTION pour son accueil dans la Chapelle des Cordeliers.
En savoir plus