Né en 1982 dans le Jura, il est diplômé de l’École Nationale Supérieure d’Art de Dijon (2005) et de l’École Cantonale d’Art de Lausanne (2006). De cette culture rurale dont il est originaire, à la fois préservée et laissée pour compte, il tisse des liens avec le milieu queer qui l’a accueilli en arrivant à Paris. De la rencontre entre ces deux cultures se dégage un questionnement sur des esthétiques souvent qualifiées de « mauvais goût » qui trouvent une accointance avec l’histoire du kitsch (et du camp) et son évolution comme marqueur politique et social.
Son travail se développe autour de l’archéologie de notre civilisation thermo-industrielle, tournée vers la performance, l’opulence de production, de communication, de progrès et de loisirs, dont il réalise un portrait souvent parodique et critique.
Depuis plusieurs années, il s’intéresse particulièrement aux boîtes de nuit, ces espaces hétérotopiques aux architectures souvent batardes et aux décors grandiloquents, créés pour consommer la fête. Et s’interroge sur l’ambivalence de ces lieux de consommation qui ont malgré tout permis à des personnes éloignées des grands centres urbains de pouvoir avoir accès à une offre festive et des moments de sociabilité.
Il pratique également le deejaying et organise des événements festifs qu’il intègre régulièrement à ses projets d’exposition : au Centre Pompidou à Paris en 2017, au CAC Chanot à Clamart en 2022 ou encore lors de son projet pour le Voyage à Nantes en 2023.
Il est représenté par la Galerie Éric Mouchet à Paris, avec laquelle il vient de publier sa première monographie « Fils2Culte », grâce au soutien de l’ADAGP.