Fogo, île de feu
France / Cap Vert, 1980, 34 min, DCP, couleur, version restaurée

À l'occasion du 1er mai se perpétue encore sur l'île volcanique de Fogo, au Cap-Vert, la célébration d'une histoire légendaire héritée des colonisateurs portugais. Sur l’île rocailleuse, privée d’eau et battue par les vents, la légende donne lieu à des joutes courtoises et à des courses de chevaux très appréciées des habitants. 

À Bissau, le carnaval
Guinée-Bissau, 1980, 18 min, DCP, couleur, version restaurée

Depuis l'indépendance de la Guinée-Bissau, acquise en 1974 après cinq siècles de colonisation portugaise, le peuple célèbre chaque année son carnaval à Bissau, capitale du pays. La fête était à ses débuts le lieu de réjouissance des seuls colons. Mais peu à peu, les bissau-guinéens s’approprient cette manifestation populaire pour construire collectivement un imaginaire inversant les rapports de domination coloniale.

Un carnaval dans le Sahel
France / Cap Vert, 1979, 23 min, DCP, couleur, version restaurée

La cinéaste filme les préparatifs de la fête et le défilé à Mindelo. Sans aucun commentaire, le spectateur est emporté par la puissance des images, et la fierté des capverdiens.

Séance présentée par Kiddy Smile et Amélie Galli

« Les femmes africaines doivent être partout. Dans les images, derrière la caméra, dans la salle de montage, et impliquées à chaque étape de la réalisation d’un film », de cette conviction, la cinéaste Sarah Maldoror a fait la direction donnée à son travail, tout au long de sa carrière. C’est son œuvre de plus de 40 films, mêlant fictions et documentaires, longs et courts métrages, que Kiddy Smile est venu percuter à l’occasion du festival du Nouveau printemps, quelques années après le décès de la cinéaste, en 2020. Comment imaginer que l’artiste pluridisciplinaire ne serait pas bouleversé par la découverte de Monangambééé, premier court métrage de Sarah Maldoror, réalisé en 1969, et Sambizanga, le long métrage sorti en 1972, reconnus tous deux depuis comme des chef-d ’œuvres ? Une programmation au plus près des questions sensibles de l’artiste Kiddy Smile, qui rappelle l’intemporalité de l’œuvre de Sarah Maldoror et la nécessité de (re)voir ses récits aujourd’hui.