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Soirée de projections, cinq films pour cinq cours

LA NUIT DES COURS

LOOP Barcelona

LA NUIT DES COURS

  • Vendredi 31 Mai 21h00

    → Cour Sainte-Anne, 18 rue Sainte-Anne

    → Cour de l’Hôtel d’Espie, 3 rue Mage

    → Cour de l’Hôtel Reynier – Lycée, 9 rue Mage

    → Cour de l’école Saint-Stanislas, entrée Allée Jules Guesde

    → Cour de l’Hôtel Marvejol, 47 rue Pharaon

En collaboration avec LOOP Barcelona, le Nouveau Printemps imagine un parcours de projection de films d’artistes diffusés, à la nuit tombée, dans plusieurs cours d’hôtels particuliers du quartier des Carmes / Saint-Étienne.

Invitation à un voyage sensoriel et réflexif, cette sélection de films vise à explorer la relation complexe qu'entretiennent la nature et les corps qui l'habitent. La performance, la musique ou encore la danse s’y invitent révélant le lien intime qui lie les êtres humains et leur environnement et la capacité innée de la nature à guérir et ancrer les êtres humains dans leur essence la plus profonde.

 
Arash Fayez (Iran, 1984) I Can Only Dance to One Song, 2021 
10min56
→ À voir Cour de l’Hôtel Marvejol, 47 rue Pharaon

I Can Only Dance to One Song explore le rôle de la musique dans la formation d'un sentiment d'appartenance à un lieu. Ce projet dépeint des récits de déplacement ancrés dans l'expérience des migrants à travers le son et le mouvement. En incorporant la danse comme un acte expressif de transformation, cette vidéo illustre le paysage émotionnel du déplacement par des actes corporels. Ce travail va au-delà du visible pour raconter l'histoire d'une ville invisible, une histoire sans faille d'un lieu qui existe à l'intérieur de chaque personne déplacée et au-delà de l'emplacement physique.

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Fito Conesa (Spain, 1980) Anoxia. Un Preludio Constante, 2023 
25min
→ À voir Cour Sainte-Anne, 18 rue Sainte-Anne

L'anoxie est un phénomène qui se produit lorsqu'un manque d'oxygène est détecté dans les cellules ou les tissus d'un organisme ; par exemple, lorsque l'excès d'engrais agricoles et de déchets d'élevage dégrade la qualité de l'eau, comme cela s'est produit en 2021 dans la Mar Menor. Cet épisode d'anoxie a entraîné la mort de milliers de poissons et de crustacés. L'artiste Fito Conesa a choisi ce phénomène comme point de départ pour cet « opéra » en trois actes. D'une part, il dénonce la dégénérescence écosystémique et l'écocide imminent en cours en Mer Méditerranée ; d'autre part, il dresse un tableau du réseau de routes à péage qui se dessinent sur la côte ; un chant enfin qui nous interpelle sur la situation aux conséquences qui bien que connues ne sont pas traitées.

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Seba Calfuqueo (Chile, 1991) Tray Tray KO, 2022
6min
→ À voir Cour de l’Hôtel d’Espie, 3 rue Mage

Le trayenko (la chute d'eau) est un espace vital et sacré pour de nombreuses pratiques du peuple mapuche ; l'écoulement de l'eau, en particulier le trayenko, est extrêmement important et est lié aux lawen – herbes médicinales qui poussent près des plans d'eau. Tout au long de la performance, on peut voir le mouvement du corps de l'artiste vêtu d’un seul drap bleu électrique tirant un long drap de cette même fabrique, extension de lui-même et évocation du trayenko, qui finit par pénétrer dans la rivière et la chute d'eau. L'œuvre propose une réflexion sur le corps dans l'immensité de la nature.

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Cecilia Bengolea (Buenos Aires, 1979) Lightning Dance, 2018
Video mono-canal, B/N, 6min03
→ À voir Cour de l’Hôtel Reynier – Lycée, 9 rue Mage

Lightning Dance met en scène plusieurs jeunes Jamaïcain·e·s qui, en compagnie de l'artiste, exécutent, en solo ou en groupe, des chorégraphies sous une pluie battante. Leurs mouvements font référence au populaire dancehall jamaïcain, un style de danse hautement sexualisé, que Cecilia Bengolea considère comme doté de pouvoirs de guérison magiques. Le cadre résolument brutal de la pièce, combiné à un effet lumineux – renforcé par l'esthétique en noir et blanc – met en valeur les gestes des danseurs et captivent le regard du spectateur, tandis que leur chorégraphie se synchronise sur les bruits de l’orage.

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Noémie Goudal (France, 1984) Below The Deep South, 2021
11min
→ À voir Cour de l’école Saint-Stanislas, entrée Allée Jules Guesde

Below the Deep South s'ouvre sur une vision de forêt tropicale qui se révèle être une mise en scène composée de tirages photographiques découpés. Les couches se transforment en flammes, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que l'espace scénique vacant. Le film s'inspire des recherches de James Bendle en Antarctique, où des forages profonds ont révélé des fossiles de pollen vieux de 52 millions d'années qui témoignent de l'existence historique d'une forêt tropicale. Le film réimagine la transformation perpétuelle du paysage de la Terre, avec le feu comme métaphore du flux.

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Remerciements aux familles Courtois de Viçose, Saint-Martin, le lycée Professionnel et Technologique Privé Myriam, l’école privée Saint-Stanislas, pour la mise à disposition de leurs cours et Laure Martin et les Amis du Nouveau Printemps pour leur aide.

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